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Crise laitière Grève du lait suivie par 25 à 30 % des producteurs dans l'ouest (Apli)

La "grève du lait" lancée jeudi en Europe à l'appel des Français est suivie par 25 à 30 % des producteurs de lait et dans d'autres pays européens, a affirmé vendredi à l'Afp le président de l'Association des producteurs de lait indépendants (Apli) Pascal Massol.

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L'Apli, membre de la Fédération des producteurs européens de lait (Emb), a appelé jeudi à une grève européenne pour dénoncer, après plus d'un an de crise du secteur, l'effondrement du prix du lait et la dérégulation du marché décidée par Bruxelles. "Entre 25 et 30% des producteurs de lait sont déjà en grève dans le Grand Ouest, en Normandie, Bretagne, Pays de Loire le Nord", a affirmé M. Massol, précisant que cette région concentre "plus de 60% de la production du lait". "Ca a aussi démarré dans d'autres pays, en Allemagne, Belgique, Luxembourg, et aussi en Italie", a-t-il assuré.

Marges prises par les « industriels et les centrales d'achats »

"On va essayer de jeter le moins de lait possible et organiser dans toutes les grandes villes des opérations pacifiques pour informer les consommateurs. On va transformer le lait chez nous (fromage, beurre, yaourt) mais on aura pas les moyens de tout donner car il y a trop de lait", a-t-il expliqué.

"Le lait frais sort de la ferme à 27 centimes et le consommateur le paie 1,50", a-t-il expliqué, dénonçant les marges prises par les "industriels et les centrales d'achats". "Si on n'a pas un prix décent, on va être obligé de baisser la qualité du lait", en ajoutant par exemple de l'huile de palme dans l'alimentation du bétail. "Et si on continue on va vers une nouvelle vache folle", affirme-t-il.

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